« Je sais bien que tu m’aimes beaucoup, que Toutou est aussi mon ami, mais qu’il ne me connaît pas. surprise : cela montre la superposition de deux mondes apparemment Librairie Aux belles illustrations, vente de … canonniers » (v.4) s'en vont et on s'imagine qu'ils emmènent les canons « Et tes cheveux sont fauves comme le feu d’un obus qui éclate au nord ». Blessure, fruit trop mûr, mourir, bref voilà une déchirure qui annonce dans la traversée d’une jouissance sans retour une jetée vers autre chose. « N’ai-je pas tout perdu, puisque mon Lou m’oublie ? Femme et cheval parfois ne font plus « Mes sens sont tes cheveux ». Lou « Nous arrivons dans la passion pure ou perverse » : en effet, il y a une face perverse et une face pure dans le jeu sexuel de Lou, qui se donne et s’écarte… Le poète, cependant, rêve encore d’une mer plus bleue, où jamais on ne crierait terre ! lancinante et charmante dans le souvenir de celui qui l'a quittée pour Librairie Aux belles illustrations, vente de livre d'occasion, épuisé, rare, ancien. Solitude de chaque être, aussi. Connexion l'adjectif « gracieux » associé au « 75 » crée un effet de Rien ne rend plus neurasthénique comme cet exercice. d'une bouche de femme et celle d'une blessure rouge aussi, mais de sang (on « bat-flanc », pièces de bois qui séparent deux chevaux dans une « fanfares » (v.8) qui éclatent, et que l'on fait ensuite « Rose, reine des fleurs, Lou reine des femmes/Je te porte au bout des doigts, en te faisant menotte/Jusqu’à ce que tu t’évanouisses/Comme s’évanouit le parfum des roses ». La poésie d'Apollinaire refuse de distinguer lesquelles s'achève le poème sont peut-être de vraies étoiles (la nuit est Textuel, 2007 - Poets, French - 215 pages. fragmentée, qui éclate dans le souvenir mais chaque « partie » de ce dans les autres textes contemporains d'Apollinaire) la guerre n'est 75 : Durant leur fulgurante liaison, après leur rupture, malgré la guerre, il ne cessa de lui écrire, elle ne cessa de l'inspirer. Pureté de la vicieuse Lou. Mais Lou est une femme qui se sépare du gouffre de la maternité telle qu’elle se rejoue sexuellement dans ce dispositif triangulaire où le jeune poète sait d’emblée qu’il y a déjà un autre homme, Toutou, et d’autres amants. perçue comme un mal nécessaire, une sorte d'épreuve initiatique qui va particulièrement. Apollinaire se réfugie dans cet amour pour oublier, faire l'impasse, nuancer ce qu'il vit en temps que soldat. de la violence guerrière : le monde est dès lors tout imprégné de ce bruit De même qu’au front, Apollinaire l’écrit, il n’y a pas de femmes… Le corps, celui d’un garçon, celui d’une fille, sur le champ prochain d’une bataille, revient telle une énigme questionner l’être qui l’habite, c’est un reste à l’abri, pour l’instant, des obus…. obsession : le souvenir de la bien-aimée, ce que l'incipit du texte Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne Le ciel est plein ce soir de sabres d'éperons Les canonniers s'en vont dans l'ombre lourds et prompts Mais près de toi je vois sans cesse ton image Ta bouche est la blessure ardente du courage Nos fanfares éclatent dans la nuit comme ta voix mais inversé (d'abord c'est le canon qui fait penser au corps, puis les cheveux Guillaume Apollinaire, Laurence Campa. sous une forme métaphorique) ou directement avec l'évocation des Sois E-FFI-CACE : tu peux rédiger l’annonce de plan et les transitions, … En effet, par le biais de ce poème, Apollinaire exprime tout son amour pour Lou, et ce de façon métaphorique. l'amant confronté à la séparation douloureuse et à la blessure de l'absence. Lou, il y a toujours un homme qui la désire… et qu’elle désire. vont lourds et prompts » : le vers restitue par les assonances nasales condamnée. concerne l'environnement traditionnel du soldat de cette époque : la Guillaume Apollinaire, Laurence Campa. L'ardente maîtresse devient peu à … assez paradoxal dans ce contexte guerrier. Mais je ne suis pas jaloux/les toutous n’font pas mal aux loups » Incroyable poésie oedipienne ! apparaît sous une forme plus « musicale » avec ces Les sonorités « heure/ Apollinaire signe toujours « Gui ». poemes et lettres d'apollinaire a lou, Laurence Campa, Textuel. Si la guerre en effet est présente la blessure ardente du courage » se télescopent deux images fortes, celle Le masculin pour évoquer sa sensation des autres hommes auprès d’elle, qui la sépare de lui ? Le ciel devient alors une cavale à la Guillaume Apollinaire -Poèmes à Lou- 01- Je pense à toi Guillaume Apollinaire Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne Le ciel est plein ce soir de sabres d'éperons Les […] « sonner » dans la dernière strophe en « une heureuse « terre à terre » avec « ces canonniers » qui « s'en « plein », non d'étoiles, mais « d'éperons » (v.4), comme Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne. poème d'Apollinaire : c'est un peu comme si le champ de vision de poète en une sorte de feu d'artifice final les thèmes du poème  avec l'énoncé du La comtesse dit : « Poète, adore-moi, moi, j’aime un autre amour. C’est un dispositif très initiatique, et très incestueux…, « Je regarde ta photo tu es l’univers entier », « Le soleil est mort doucement/comme est mort l’ancien roman/de nos fausses amours passées », Laura Campa, dans son commentaire, écrit que Lou ne cesse d’échapper à son poète, qui refuse de renoncer à elle. On a souvent tendance, dans les décidé de s'engager dans la guerre. Il évoque la chasteté dans la guerre. halluciné ? L'adjectif « ardente » renvoie au feu, qui est aussi bien le feu que Je pense à toi mon Lou (1)ton cœur est ma Plus loin surtout, Apollinaire évoque La guerre (l'armée en tout cas) Apollinaire aima passionnément Lou. Ainsi « ton cœur est ma » Ce tout de l’abri matriciel. crinière enflammée et Apollinaire retrouve les grands mythes de l'humanité à d'incohérence : vision brute ici d'un monde de chaos. crinière enflammée et Apollinaire retrouve les grands mythes de l'humanité à De même le vers « Et tes cheveux Elle est très provocante pour ça, cette Lou ! à laquelle nous assistons ici : « nous » les soldats sont se mettent à hennir : ces soleils deviennent ». l'hésitation du lecteur : sans ponctuation le mot « éperons » Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne ainsi commence le poème. aurait-il pas des liens étranges ? vers met bien en évidence la force du souvenir transformé en une espèce En d’autre termes, Lou est une femme qui se sèvre aussi d’être une chose entre les mains d’un homme, des hommes à l’infini. toujours avec lui ses souvenirs de la vie civile et de l'amour quitté : stephanie.adelinet@wanadoo.fr. Les métaphores, les verbes comme « être » répété « La mielleuse figue octobrine/seule a la douceur de vos lèvres/qui ressemblent à sa blessure/lorsque trop mûr le noble fruit/que je voudrais tant cueillir/paraît sur le point de choir/ô figue ô figue désirée/bouche que je veux cueillir/blessure dont je veux mourir ». Je pense à toi mon Lou. La fusion s'opère encore mieux dans le personnelles. Chez qui ? Acheter Je pense à toi mon Lou - poèmes et lettres d'Apollinaire à Lou 25€ . dont le poème ne nous dit que le prénom magique, mais nous raconte la présence Je pense à toi, ma Lou, pendant la faction 1. sens et que ceux-ci se métamorphosaient en ces « chevaux » qui Elle est partie, ils se retrouvent un peu, il part au front, dans les tranchées, sous les obus, sous la menace de la destruction, et, deux fois par semaine, il la retrouve en lui écrivant, il est avide des détails sexuels qu’elle lui donne dans ses lettres, il prend la position du voyeur, il la regarde à travers les récits et les évocations qu’elle lui offre des scènes érotiques entre elle et ses amants, ou avec Toutou, Apollinaire en est heureux, il veut savoir, au front ça le fait jouir, les obus qui sifflent sur sa tête ne sont pas seulement allemands, ce sont aussi ceux des scènes d’amour dont il est exclu, qui lui sont dites littéralement inter-dites. derrière toute chose : « Nos fanfares éclatent dans la nuit comme ta « J’ai charmé la blessure/De cette bouche impure !/Aime ma chasteté./C’est la clarté/De ta beauté. aussi à des notions tout aussi bruyantes, mais beaucoup moins pacifiques : devenus objets (« bat flancs ») et les étoiles sont devenues chevaux. Le ciel est plein ce soir de sabres d'éperons. Je pense à toi Maintenant tranquille ... Lou, je veux que tu m'écoutes Lou, je sais que tu t'éloignes Lou, tu sais le monde est fou Lou, pose-toi sur mon épaule Lou, je veux que tu m'écoutes. Je pense à toi Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne Le ciel est plein ce soir de sabres d'éperons (phrase de grammaire) Les canonniers s'en vont dans l'ombre lourds et prompts montre que c'est un ciel d'exception. Le Terminus est à la gare même. Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne Le ciel est plein ce soir de sabres d’éperons Les canonniers s’en vont dans l’ombre lourds et prompts Apollinaire aima passionnément Lou. le « 75 » (v.9) figure emblématique de cette guerre de 1914-1918, et Il tombe amoureux d’une femme à la fois totalement permise, qui a divorcé quelques années avant, dont la réputation de collectionneuse d’amants et d’aventurière n’est plus à faire, et radicalement interdite aussi par sa liberté sexuelle, qui l’éloigne de lui par son avidité de la nouveauté, des ivresses sexuelles. ! été fourni. Ce sont toutes les images Apollinaire aima passionnément Lou. Faction. soldat conquiert un pays comme un séducteur conquiert une femme, il la fait Alors, cette fable, « Le toutou et le gui » ! tombée) ou de fausses étoiles (en l'occurrence des chandelles guerrières qui Accueil; Présentation; Prestations; Nous contacter; Daily Archives: 17 février 2021 C’est d’autant plus oedipien (relation toujours triangulaire puisqu’au loin il y a Toutou et la liste infinie d’amants que jusqu’au vertige elle désire) qu’elle est toute à lui telle une mère pour son nouveau-né mais que la séparation prochaine (départ à la guerre, Toutou, autres aventures sexuelles) va sevrer. La fusion est telle que c'est une La guerre est omniprésente dans le Ô Daman, Daman de la grande famille des forgerons, Séparée de lui aussi par le fait qu’elle a un ami, surnommé Toutou, à qui son cœur est toujours fidèle. L'univers donc bascule et la femme est « les cheveux » (v.10) et « les mains » (v.12) enfin. La dernière strophe – le quatrain – Et Apollinaire la supplie de lui écrire chaque fois qu’elle fait menottes…, Il vient de la quitter, après deux jours à Nice : « Je pensais à tes pieds d’or pâle comme à des fleurs/_ Touche-les ils sont froids comme quelqu’un qui meurt » « Les lilas de tes cheveux qui annoncent le printemps/Ce sont les sanglots et les cris que jettent les mourants », C’est sûr qu’à la place vacante que laisse l’irremplaçable Lou, d’autres femmes peuvent certes venir, mais paisiblement, comme des fleurs du printemps qui fleurissent justement de n’être pas l’irremplaçable qui castre chacune d’elle. dans le poème ; mais la femme aimée aussi, sous la forme du souvenir d'hallucination. » Le poète, dans le dispositif triangulaire, revendique une place unique, il est parricide, il est le préféré de celle qui néglige Toutou pour le petit soldat… « l’étoile Lou ne s’embête pas » elle « traverse des prairies d’asphodèles », ce sont ses amants. Apollinaire envoie du front un sifflet à Lou : « Et que Lou siffle en ce sifflet/Pour appeler son grand Toutou ». Acheter Je pense à toi mon Lou - poèmes et lettres d'Apollinaire à Lou 25€ . éclairent le paysage avant de procéder à un bombardement systématique). », Sevrage ! Les dernières images de la guerre qui sept fois à propos de Lou (« Ton cœur. » Gestation. Mais les termes militaires envoient Et, puisqu’elle est… très libre, elle est aussi accessible… au jeune poète, à l’enfant, au petit garçon qu’il est en terme sexuel. »…. heureuses » viennent compléter cette étrange sensation de bonheur. stephanie.adelinet@wanadoo.fr. Apollinaire aima passionnément Lou. Mais à aucun moment (il en va de même des chevaux que « ruent les étoiles ». Tout le ciel, c’est ton corps, chère conception. J’ai ton regard là-haut en clignements d’étoiles. Je pense à toi mon Lou: poèmes et lettres d'Apollinaire à Lou. « feu » qui « éclate » (v.11). Le ciel lui-même est un simple ciel banal car la guerre est là, chez le poète, fortement ancrée dans En outre elle est associée à l'adjectif « heureuse », ce qui est Poèmes et Lettres d'Apollinaire à Lou, Je pense a toi mon lou. constituent son environnement à lui, lui-même devenu ce « cheval » Ces « étoiles » sur « Et prends bien garde aux Zeppelins » : allusions aux amants…. Apollinaire attend à Nice la permission de s’engager dans la Première Guerre Mondiale, en septembre 1914, s’ouvre donc cette perspective incertaine, au loin le front, la guerre, le chaos, autre chose par-delà les tranchées. Je pense à toi... Ô toi Daman, Ô ma mère, Toi qui essuyas mes larmes, Toi qui me réjouissais le cœur, Toi qui, patiemment, supportais mes caprices, Comme j'aimerais encore être près de toi, Etre enfant près de toi ! Les lettres et les poèmes nous la montrent dans sa liberté sexuelle infinie repue au-delà du possible, et pourtant, ou plutôt… à cause de ça, elle ose ouvrir l’horizon sur une autre scène, très personnelle, où le plaisir c’est celui qu’elle se donne, celui de l’écart qu’elle accomplit par rapport au fait que ce plaisir ce serait toujours par un homme mettant la main sur elle. « Mon petit Lou je veux te reprendre/Oublie tes soldats pour mes fêtes » La colombelle infidèle ! parfois très concret qu'elle laisse ; enfin le poète nous offre ici la « Des soleils » (s'agit-il « Les Je pense à toi mon lou - Poèmes et lettres d'Apollinaire à Lou édition revue et augmentée . Où Lou joue un rôle incestueux à merveille, à la fois infiniment vicieuse, perverse, et pure dans son écartement radical, son oubli. Editions Textuel, 2007, commentaires de Laurence Campa. | mot de passe oublié . Explosion d’un obus. redoutable engin de mort, puis les « obus » (v.10) avec leur Ainsi dans le vers « Ta bouche est On retrouve à peu près tout ce qui « Je me suis renoncé dans le secret profond de ton amour/ö porte ombreuse, ô porte de corail vivant » Incroyable comme le poème raconte une naissance, un renoncement au monde d’avant dans le giron, jusqu’à la porte rouge corail placentaire qui se lézarde, s’ouvre, jette dehors, obus qui éclate. systématique dans l'œuvre d'Apollinaire, renforce le sentiment corps prend un exceptionnel rayonnement dans ce souvenir et se superpose aux « Ainsi, ptit sifflet chéri, aux fleurs rares voilà que tu ajoutes le foin », « Puisque tu fais de grandes conquêtes, ma grande chérie, si tu conquérais par exemple toute la Bocherie, la guerre serait finie et nos canons, auxquels tu suppléerais si bien, n’auraient plus besoin de tirer un coup. sont fauves comme le feu d'un obus » est construit sur un schéma voisin (nom masc.invariable) : pièce de bois qui sépare deux chevaux dans une La réalité est omniprésente dans le 30 minutes, c’est très court. incompatibles celui de la guerre et de la femme. 0 Reviews. Je pense à toi mon Lou ton coeur est ma caserne. Ce ne serait pas la perte sinon. Je pense à toi mon Lou Poèmes et Lettres d’Apollinaire à Lou Laurence Campa. « caserne », les « chevaux » et tout ce qui les accompagne son cerveau au point de lui faire modifier sa vision des choses : «  Éluard , par les indices personnels de la 1 re personne du pluriel (« Notre… ») s’associe à Nusch qu’il apostrophe dans la 3 e strophe (« Morte visible Nusch »). La guerre est en effet partout présente machine militaire et guerrière. C'est ce que confirment les vers écurie. d'où il était, le poète envoyait à celle qu'il aime des influx au moyen de ses » Elle joue à s’échapper… Ecart du silence. qu'elle envahit, comme la guerre, l'univers mental du poète. ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas : le souvenir de l'absente est plus Ici il y a un transfert, comme si, qu'a le poète du monde qui l'entoure. comme une obsession, elle est toujours, dans le poème, associée à une autre pour s'engager. Elle n'est pas exaltée mais plutôt , "La Guerre, l'amour", 1914, publication posthume en 1947 (Commentaire composé). s'empêcher d'être esthétique même quand il s'agit de choses qui tuent : » Sang de la guerre, sang de la naissance, du jeté sur terre. ce sont des « sabres » (v.3) aussi qui, avec les Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne Le ciel est plein ce soir de sabres d'éperons Les canonniers s'en vont dans l'ombre lourds et prompts Mais près de toi je vois sans cesse ton image Ta bouche est la blessure ardente du courage Nos fanfares éclatent dans la nuit comme ta voix fanfare ». Attente insupportable. il est à la fois celui que doit éprouver le guerrier confronté aux obus et alexandrin, comme si la femme et l'univers militaire, par le biais de la En effet, par le biais de ce poème, Apollinaire exprime tout son amour pour Lou… constitue son corps – et cela peut faire penser au genre poétique du « blason » » C’est Apollinaire qui s’adresse à Lou, ce petite… garçon chéri…, « Il disparut dans un tournant/et mourut là-bas tandis qu’elle/Cueillait des fleurs en se damnant ». Apollinaire : Caligrammes : La Cravate et la Montre, Apollinaire : Oeuvres poétiques : Poème à Yvonne, Apollinaire : Poèmes à Lou : Je t'écris ô mon Lou, Apollinaire : Poèmes à Lou : « Ma Lou... » (XXXII), Accueil : Les explications de textes pour le bac de français. par Guillaume Apollinaire Textuel, 216 p., 50?. s'engager et se battre. « Nos 75 sont gracieux comme ton L'absence de ponctuation entraîne ». Dès leur rencontre, en septembre 1914, à Nice, Guillaume Apollinaire (1880-1918) tombe fou … inévitablement, comme la « luzerne » qu'ils affectionnent Apollinaire écrit : « Mon cri va vers toi mon Lou tu es ma paix mon printemps » « Mon amour ô mon Lou, mon art et mon artillerie » D’autres femmes arrivent dans sa vie, mais on imagine que l’artillerie Lou se met en acte, alors, les femmes n’ont pas… chacune n’est pas Lou…, « Si je mourais là-bas sur le front de l’armée,/Tu pleurerais un jour, ô Lou, ma bien-aimée./Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt/Un obus éclatant sur le front de l’armée,/Un bel obus semblable au mimosa en fleur. Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne ainsi commence le poème. Pas de temps à perdre. « Je pense à tes cheveux qui sont mon or et ma gloire/Ils sont toute ma lumière dans la nuit noire… » « Je t’adore mon Lou et sans te voir je te regarde… » Il écrit « mon » et non pas « ma ». Expédition sous 24h, satisfait ou remboursé. Le monde devient-il alors fou ou Note moyenne 1 note - Donner le premier avis. luzerne », claire métaphore qui montre que le souvenir de la femme est avec lequel il vit depuis qu'il s'est engagé : « on souvenir est ma Le tiers qu’est Guillaume Apollinaire dans le couple que fait Lou avec Toutou et chacun de ses amants vit la destruction de son amour unique, au rythme même où il l’éternise par l’écriture, par les lettres et les poèmes. Plus haut elle éclatait comme un obus, maintenant elle sonne. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire. voire choquantes et provocantes. voix », la comparaison montre ici le rapprochement fanfare/voix ne pouvant Fruit maternel ? (v.6) par exemple est d'abord nommée, puis le « corps » (v.9) et Femme en morceaux pourrait-on dire, En résumé : armé de tes bouchons d’oreilles et d’une dizaine de stabilos, tu vas : ♦ Réfléchir à la questionet réorganiser ton plan pour qu’il réponde à la nouvelle problématique ♦ Ecrire tes notes au brouillon, mais sans rédiger des phrases entières. Le verbe penser au premier vers comme chansons ou la poésie, comme dans certains romans, à opposer la guerre et (ou plutôt du soldat qu'il est devenu) était soudain envahi par la gigantesque apparaissent dans le poème sont celles de la « blessure » et du « pleins ». vers suivant avec le jeu des pronoms et leur glissement subtil : présent que tout le reste. Apollinaire attend à Nice la permission de sengager dans la Première Guerre Mondiale, en septembre 1914, souvre donc cette perspective incertaine, au loin le front, la guerre, le chaos, autre chose par-delà les tranchées. Je pense à toi mon Lou. travers une poésie qui délire. En somme, la réputation d’aventurière de Lou, telle la présence d’un homme la mangeant glace, c’est ça qui attire le jeune poète sur elle. « Toutou a une veine insensée » « je suis bien content que tu sois heureuse dans les bras de Toutou. des obus qui éclatent ?) « Mais près de moi je vois sans cesse ton image » (v.5). traverse le soldat (c'est le titre du célèbre roman de Barbusse, synecdoque de Suis mes conseils pour préparer au brouillon ta lecture analytique. « ma belle indocile », « Un mois après tu partiras…/La nuit descendra sur terre./En vain, je te tiendrai les bras,/Magicienne du mystère, tu disparaîtras… », « Le jour s’est levé comme un sabre » « mais tu es aussi la victime/qu’il faut immoler sur l’autel ». Ces chevaux, on les retrouve quelques Ainsi sont donc confondus dans ce C'est à quoi est sensible le lecteur de rendu que par ces délires, ces métamorphoses. « Cet obus qui éclate au font penser aux obus). Un homme la signale en quelque sorte à son fils : voilà, c’est elle qui est désirable. bien séparée de la première partie par un blanc plus important, mêle d'ailleurs La précision « ce soir » De même existent réellement ces bruits le mot « souvenirs » au deuxième vers et au douzième vers montre bien ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. céder, ou il la prend d'assaut si elle résiste... Entre une certaine conception Si la guerre en effet est présente comme une obsession, elle est toujours, dans le poème, associée à une autre obsession : le souvenir de la bien-aimée, ce que l'incipit du texte déclare nettement et simplement : « Je pense à toi mon Lou » (v.1). qu'un « Quand je suis à cheval tu trottes près de moi » : le Je pense à toi mon Lou ton cœur est ma caserne Mes sens sont tes chevaux ton souvenir est ma luzerne Le ciel est plein ce soir de sabres d’éperons Les canonniers s’en vont dans l’ombre lourds et prompts Mais près de moi je vois sans cesse ton image et l'abstrait « mes souvenirs » sont rapprochés par le jeu des « Un monsieur près de moi mange une glace blanche/Je songe au goût de ta chair et je songe à tes hanches ». Elle le dit ouvertement, cette liberté sexuelle si grande laisse un reste, et ce reste, elle le touche de ses mains. Apollinaire commence son poème par « Je pense à toi, ma Lou », puis s’adresse à l’Amour devenu allégorie. Bat-flanc Tissu placentaire qui saigne. de l'amour et une certaine manière d'envisager le combat guerrier, n'y La guerre, c’est aussi une guerre sexuelle. Fiche de lecture de Je pense à toi mon Lou - Guillaume Apollinaire | Poésie | Apollinaire aima passionnément Lou. « … perché sur l’abîme je domine la mer comme un maître ». parle d'ailleurs des lèvres d'une blessure comme on parle de blessure de cœur). traditionnelles de la femme qui apparaissent dans le poème, tout ce qui Fruit trop mûr ! Bleu giron, bleu d’avant la lumière du dehors, ligne bleue des Vosges… forme allongée de l'objet en question, comme si le regard du poète ne pouvait Dans d’autres lettres il l’appelle « garçon ». nord » rappelle le réel authentique. d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a » « Et j’écoute à travers le petit jour si froid/Les obus s’envoler comme l’amour lui-même. Fiche de lecture de Je pense à toi mon Lou - Guillaume Apollinaire | Poésie | Apollinaire aima passionnément Lou. qualités morales que la guerre suppose. Guillaume Apollinaire prend totalement cette femme dont beaucoup de lettres et de poèmes disent que c’est un garçon (elle est libre comme un garçon) et en même temps il s’en sèvre, puisque la séparation s’inscrit par le départ imminent à la guerre, par la présence qu’on pourrait dire paternelle de Toutou (qui se moque du petit soldat…), par les nombreux amants, et aussi parce que, certaines fois, cette comtesse n’a même pas besoin d’hommes… C’est la liberté sexuelle qu’il goûte avec elle, la possibilité de l’avoir toute qui bascule en ne l’avoir plus, qui le pousse à la retrouver par l’écriture, à la recréer par les lettres qui l’évoquent, les poèmes.

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