VALÈRE.- Pour ce que vous êtes, pour un grand médecin. (Acad. Mais mon sort ferait bien des jaloux, MARTINE, femme de Sganarelle. [29] Pour une construction analogue, voyez le vers 945 du Dépit amoureux et le vers 68 de Sganarelle ou le cocu imaginaire. que le Ciel m’inspire une admirable invention pour me venger de mon pendard. MARTINE.- Il est vrai : mais après cela, vous verrez qu’il fait des merveilles. SGANARELLE.- Tu as menti, j’en bois une partie. . . (1734). LE MÉDECIN MALGRÉ LUI Comédie ACTEURS SGANARELLE, mari de Martine. Il passe ensuite vers le mari, qui, pareillement, lui parle toujours, en le faisant reculer, le frappe avec le même bâton, et le met en fuite, il dit à la fin.- Compère, je vous demande pardon de tout mon cœur, faites, rossez, battez, comme il faut, votre femme, je vous aiderai si vous le voulez. MARTINE.- Voyez un peu cet impertinent, qui veut empêcher les maris de battre leurs femmes. Il faut donc s’y résoudre. Biographie de Molière Né à Paris, Jean-Baptiste Poquelin, qui prendra plus tard le nom de Molière, est le fils d'un riche tapissier du roi.Il perd sa mère à l'âge de dix ans. VALÈRE.- Et de grâce, où pouvons-nous le rencontrer ? Un habit jaune et vart ! VALÈRE.- Il faut que cet homme-là, ait la médecine universelle [24] La médecine universelle : le remède universel, la panacée. Il va vêtu d’une façon extravagante, affecte, quelquefois, de paraître ignorant, tient sa science renfermée, et ne fuit rien tant tous les jours, que d’exercer les merveilleux talents qu’il a eus du Ciel, pour la médecine. De quoi est-il question ? SGANARELLE, bas.- Voici des gens bien pleins de cérémonie. (1682). SGANARELLE.- Eh bien va, je te demande pardon, mets là, ta main. Vous, marchez là-dessus, par ordonnance du médecin. VALÈRE.- Parlons d’autre façon, de grâce. Il faut donc s’y résoudre. [i] Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un tripotage est donc le fait de tout mélanger, de tout confondre. Il bat M. Robert et le chasse. C’est donc le médecin des perroquets ? Après avoir avoir auscultée Lucinde, n’étant pas médecin, il fait semblant de connaître sa maladie. Elle dit le reste bas.- Je te pardonne, mais tu le payeras. (Acad. [15] Nourricier : "le mari de la nourrice" (Furetière). SGANARELLE, présentant sa bouteille à Valère.- Tenez cela vous : voilà où je mets mes juleps [i] Julep (prononcé julet dans le peuple) : "potion douce et agréable qu’on donne aux malades" (Furetière). SGANARELLE.- Ah ! SGANARELLE.- Il est vrai, Messieurs, que je suis le premier homme du monde, pour faire des fagots. Vous ne pouviez jamais vous mieux adresser, pour rencontrer ce que vous cherchez : et nous avons ici, un homme [18] VAR. MARTINE, les mains sur les côtés, lui parle en le faisant reculer, et à la fin, lui donne un soufflet.- Et je veux qu’il me batte, moi. Texte de la pièce Le Médecin malgré lui de Molière, oeuvre de Molière. Un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître qui me mange tout ce que j’ai ? SGANARELLE.- Ma foi, je ne l’ai pas trouvée. VALÈRE.- Chacun a ses soins [17] Ses soins : ses soucis. de notaire qui me fit signer ma ruine. SGANARELLE.- Je la veux battre, si je le veux : et ne la veux pas battre, si je ne le veux pas. LUCAS.- Palsanguenne, velà un médecin qui me plaît ; je pense qu’il réussira ; car il est bouffon. Puis Géronte accepte finalement que Léandre épouse sa fille car il a hérité de la fortune de son oncle. C’est ainsi que nous en usons, quand nous avons besoin de lui. SGANARELLE.- Oui, habile homme, trouve-moi un faiseur de fagots, qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans, un fameux médecin, et qui ait su dans son jeune âge, son rudiment [2] Le rudiment est un "petit livre qui contient les principes de la langue latine." M. ROBERT, voisin de Sganarelle. MARTINE.- Qu’appelles-tu bien heureuse de te trouver ? Monsieur, laissons là ce discours. MARTINE.- Vous le trouverez, maintenant, vers ce petit lieu que voilà, qui s’amuse à couper du bois. quelque récompense. Que v’sêtes. Dans L'Amour médecin (1665).Il veut garder sa fille (et la dot) pour lui-même, refusant tout prétendant. [30] Boutez dessus : mettez dessus, couvrez-vous. (1734). Nous vaudra. . Le théâtre de Molière Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est né à Paris, baptisé le 15 janvier 1622 en l'église Saint-Eustache, et mort le 17 février 1673 à l'âge de 51 ans. Géronte appelle alors un commissaire pour le juger. .- Que veux-tu mon pauvre nourricier ? (C’est le sens de l’italien basta). LUCAS.- Par ma figué [37] Par ma figué : par ma foi. LUCAS.- À quoi bon, nous bailler la peine de vous battre ? Et enfin Sganarelle est libre. .- Ah, ah, ah, ah. MARTINE.- Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ? SGANARELLE.- Vous n’avez rien à me commander. (1682). (1682). SGANARELLE.- Non, la peste m’étouffe ! [6] VAR. Baste : suffit ! [8] VAR. , comme tous les diables [28] VAR. SGANARELLE.- Je gagnerai ce que je voudrai ? (Là ils recommencent de le battre.) Hé bien, Messieurs, oui, puisque vous le voulez, je suis médecin, je suis médecin, apothicaire encore, si vous le trouvez bon. Dans Sganarelle ou le Cocu imaginaire (1660), la pièce qui remporta le plus de succès du vivant de Molière, Sganarelle est un bourgeois de Paris qui, se fiant aux apparences, croit que sa femme le trompe. VALÈRE, à Lucas. VALÈRE, domestique de Géronte. Issu d'une famille de marchands parisien, Jean-Baptiste Poquelin se consacre au théâtre à 21 ans après la rencontre de Madeleine, Joseph et Geneviève Béjart⦠Bouteille jolie, C’est donc, le médecin des paroquets [21] VAR. [i] Fraimes : déguisements, feintes (Fraime est une forme paysanne pour frime, comme médeçaine pour médecine, vaigne pour vigne, etc.). En 1665, il crée L'Amour médecin. SGANARELLE.- En ce cas, c’est moi, qui se nomme Sganarelle. Hé ! MARTINE. LUCAS.- Tout ce tripotage [i] Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un tripotage est donc le fait de tout mélanger, de tout confondre. VALÈRE.- Comment ? LUCAS.- Il n’est pas vrai qu’ous sayez médecin ? SGANARELLE.- Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît. 1694). . Si... Que diable, à qui en veulent ces gens-là ? . [20] Cf. Ah, ah. Je vois bien qu’il se faut servir du remède. Melicerte: 1667: La Pastorale comique Le Sicilien ou lâAmour-peintre: 1668: Amphitryon Georges Dandin . VALÈRE.- Nous vous remercions du plaisir que vous nous faites. Courte biographie de Molière, Dramaturge et comédien français. SGANARELLE.- C’est vivre de ménage [3] C’est vivre de ménage : mauvais jeu de mots, traditionnel à l’époque, reposant sur les deux sens possibles de l’expression : vivre avec économie et vivre en vendant son mobilier. le mot de Gargantua : "De ma nature, je dors salé." VALÈRE.- Monsieur, n’est-ce pas vous qui vous appelez Sganarelle ? SGANARELLE.- Diable emporte, si je le suis. SGANARELLE, à part.- Ouais, serait-ce bien moi qui me tromperais, et serais-je devenu médecin, sans m’en être aperçu ? SGANARELLE.- Je n’y épargne aucune chose, et les fais d’une façon qu’il n’y a rien à dire. Mais pour ceux que je fais... VALÈRE.- Eh ! médecin. MARTINE.- Serait-ce quelque chose, où je vous puisse aider ? VALÈRE.- Pourquoi, Monsieur, nous obligez-vous à cette violence ? Lâaction est perdue de vue au profit du procès de la médecine. (Puis se tournant vers Lucas en crachant.) Un médecin qui a guéri. , le plus merveilleux homme du monde, pour les maladies désespérées. MARTINE.- Et qui du matin jusqu’au soir, ne fait que jouer, et que boire. MARTINE.- La folie de celui-ci, est plus grande qu’on ne peut croire : car elle va, parfois, jusqu’à vouloir être battu, pour demeurer d’accord de sa capacité : et je vous donne avis que vous n’en viendrez pas à bout, qu’il n’avouera jamais, qu’il est médecin, s’il se le met en fantaisie, que vous ne preniez, chacun, un bâton, et ne le réduisiez à force de coups, à vous confesser à la fin, ce qu’il vous cachera d’abord. VALÈRE.- Nous vous conduirons. . Le Bourgeois gentilhomme (French pronunciation: [lÉ buÊÊwa ÊÉÌtijÉm], The Bourgeois Gentleman or The Middle-Class Aristocrat or The Would-Be Noble) is a five-act comédie-ballet â a play intermingled with music, dance and singing â written by Molière, first presented on 14 October 1670 before the court of Louis XIV at the Château of Chambord by Molière's troupe of actors. [14] VAR. VALÈRE.- Il aime à rire. Est-il bien assuré que je sois médecin ? . Un habit jaune et vart ! (Il boit, et dit après avoir bu.) VALÈRE.- Nous ne voulons que lui faire toutes les civilités que nous pourrons. vous ne vous rendez pas encore : et vous vous défendez d’être médecin ? On nous a adressés à vous, pour ce que nous cherchons ; et nous venons implorer votre aide, dont nous avons besoin. (C’est le sens de l’italien, les mains sur les côtés, lui parle en le faisant reculer, et à la fin, lui donne un soufflet.-, Il passe ensuite vers le mari, qui, pareillement, lui parle toujours, en le faisant reculer, le frappe avec le même bâton, et le met en fuite, il dit à la fin.-, Parguenne : Lucas parle le patois paysan des environs de Paris qu’on a déjà entendu au IIe acte de, Cf. La Comédie de proverbes d’Adien de Montluc, comte de Cramail, II, 6 : "Si tu m’importunes davantage, tu me déroberas un soufflet." LUCAS.- Vous me boutez la joie au cœur, quand je vous vois parler comme ça. Monsieur, ne veuillez point nier les choses davantage : et n’en venons point, s’il vous plaît, à de fâcheuses extrémités. Je vois bien qu’il se faut servir du remède. M. ROBERT.- Ah ! LUCAS.- Eh ! [i] Baste : suffit ! [23] Fossette : jeu qui consiste à lancer des billes dans un petit trou, ou fossette. [i] Me dérober quelque chose : Cf. MARTINE, seule.- Va, quelque mine que je fasse, je n’oublie pas [10] VAR. MARTINE.- Voyez un peu l’habile homme, avec son benêt d’Aristote. [36] VAR. SGANARELLE.- Messieurs, en un mot, autant qu’en deux mille, je vous dis, que je ne suis point médecin. MARTINE.- Mais souvenez-vous bien au moins, de l’avertissement que je vous ai donné. LUCAS.- Un habit jaune et vert ! SGANARELLE.- Que diable est ceci, Messieurs, de grâce, est-ce pour rire, ou si tous deux, vous extravaguez, de vouloir que je sois médecin ? Dom Juan or The Feast with the Statue (1665) by Molière (also Dom Juan ou le Festin de pierre and Le Festin de pierre) is a five-act French comedy based upon the Spanish legend of Don Juan Tenorio. [1] Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? . MARTINE [4] VAR. , laissons là ce chapitre, il suffit que nous savons ce que nous savons : et que tu fus bien heureuse de me trouver. [33] VAR. , qu’entre l’arbre et le doigt, il ne faut point mettre l’écorce [8] VAR. [9] Touche la : au XVIIe siècle, donner la main à quelqu’un est signe d’accord, d’alliance ou, comme ici, de réconciliation. VALÈRE à Lucas, sans voir Martine. VALÈRE.- Cela se pourrait faire, et nous tâchons de rencontrer quelque habile homme, quelque médecin particulier, qui pût donner quelque soulagement à la fille de notre maître, attaquée d’une maladie qui lui a ôté, tout d’un coup, l’usage de la langue. C’est un homme qui a une large barbe noire, et qui porte une fraise, avec un habit jaune et vert. je suis médecin, sans contredit : je l’avais oublié, mais je m’en ressouviens. VALÈRE.- Monsieur, c’est se moquer que... SGANARELLE.- Je ne me moque point, je n’en puis rien rabattre. [22] Or potable : solution alcoolique qui contenait du chlorure d’or et qui passait pour une potion miracle. SGANARELLE, à part. Quel dessein auraient-ils ? SGANARELLE.- Parbleu, venez-en à tout ce qu’il vous plaira, je ne suis point médecin : et ne sais ce que vous me voulez dire.
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